Ciao a tutti,
Ces derniers temps, le principal ennemi du coureur du Tour est
la route humide et glissante. Ce n’est pas Chris Froome qui va dire le
contraire !
Cependant, sur le Tour, il y a d’autres ennemis : l’îlot
directionnel et le rond point dit « européen ». Et que dire du
rond-point humide ...
Depuis un trentaine d’années, le paysage
routier français a été radicalement transformé par la volonté des
pouvoirs publics de faire pousser ralentisseurs, haricots, ronds-points
et autres retours de trottoirs afin de sécuriser et de ralentir les
parcours des automobilistes. Et cela a une incidence certaine sur le
choix des itinéraires déterminés par les organisateurs du Tour. Il faut
savoir qu’il existerait environ 30.000 ronds-points en France, sachant
que quelque 500 nouveaux sens giratoires seraient inaugurés chaque année
pour un coût moyen de 200.000 à 1 million d’euros selon la complexité
et les aménagements ! Ces dispositifs urbains deviennent un véritable
casse-tête lorsqu’ils sont abordés par plus de 180 coureurs lancés à
toute vitesse, comme c’est le cas lors des derniers kilomètres
précédents le sprint final et se transforment en autant de pièges placés
sur la route, obligeant les coureurs à redoubler de vigilance.
Ces
dangers évidents font donc partie des critères retenus par la direction
de course du Tour dans le choix du tracé des étapes. Ainsi, le directeur
de course, veille au maximum à éviter l’ennemi du traceur et du coureur
en parcourant les routes mètre par mètre !
Le drapeau jaune
signalant un danger routier est une caractéristique du Tour. Il faut
savoir que sur certaines étapes le déploiement des drapeaux va de 25 à
200 comme sur les étapes en ligne du sud de la France. Ces ronds-points
et autres chausses-trappes pour coureurs vont tout simplement à
l’encontre du sport cycliste et certaines villes, qui en sont tellement
pourvues, sont désormais quasiment interdites de Tour de France, comme
Lorient.
Afin de recevoir la 7ème étape du Tour 2004 demain (
aujourd’hui pour vous ), la ville de Nancy et son agglomération ont dû
s’adapter en conséquence pour une somme d’environ 250.000 euros de
travaux d’aménagement de la voirie, compensée, en principe, par les
retombées publicitaires et internationales. La ville a dû respecter à la
lettre le cahier des charges très strict de l’organisateur qui insiste
très précisément sur les cinq derniers kilomètres et notamment les deux
derniers. La pose de barrière de part et d’autre de la chaussée sur les
deux derniers kilomètres est ainsi exigée avec la nécessité absolue
d’une largeur de route d’au moins 6,5 mètres sur les cinq derniers
kilomètres. Le directeur adjoint des services techniques de la
communauté urbaine du Grand Nancy avoue donc avoir été obligé d’ôter
tous les îlots centraux, de casser la chaussée à certains endroits. Mais
bon, c’est pour la bonne cause et la sécurité des coureurs, alors … Que
la fête soit belle à Nancy !
A l’instar des cols qu’il faut aller chercher, le rond-point et l’îlot modifient donc le tracé du Tour … Qui l’eût cru !
Aphorisme
du jour : « le Tour de France est un film en couleurs et en relief dont
les images mouvantes et parfois émouvantes s’articulent et se fondent
dans un éclatement de passions. » ( Pierre Chany - Journaliste sportif
et lyrique français au journal « l'Equipe » qui a couvert 49 Tours de
France. - )
Rendez-vous
à « l'Ambassade » à 07H45 pour le stretto sans embûche et départ à
08H00 dans la joie et la bonne humeur sur des routes ensoleillées …
A presto sulla bicicletta.
Gianpietro.
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